« Parce qu’il est là »
7.5 Il y a huit ans, Patrick Imbert fut directeur de l’animation sur le magnifique Ernest et Célestine. Il y a quatre ans il coréalise (avec Benjamin Renner) le beau recueil de trois courts qui composent Le grand méchant Renard. Pour son premier projet en tant que réalisateur en solo, Imbert s’attaque à un manga de Jiro Taniguchi, fresque himalayenne réunie dans un pavé en cinq volumes, condensé ici en une heure et demi.
Le récit est d’une richesse folle : Une triple quête sur trois époques, trois folies qui se chevauchent, une affaire d’image manquante, un trauma, un récit d’investigation, entre le Japon et le Népal, via de nombreux flashbacks mais une limpidité de narration folle doublé d’un bel hommage à George Mallory, l’un des premiers alpinistes à avoir tenté de grimper l’Everest en 1924 sans que l’on sache si oui ou non il en a atteint le sommet.
La psychologie des personnages est très complexe. Et il y a un vrai suspense, une superbe sensation de hauteur, de vide. L’animation est magnifique, la montagne y est majestueuse. Et le travail sonore est dément : On y entend le craquement de la neige, le bruit des cordes et des baudriers. Très beau film. Qui me donne envie de lire le manga de Taniguchi. J’adore son merveilleux Quartier lointain, déjà, mais un récit comme celui du Sommet des dieux je veux le lire à tout prix !
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