Souffrance délicieuse.
6.5 Dans la continuité du premier, aussi bien d’un point de vue narratif – de manière un peu trop explicative par ailleurs, Kristy la rescapée nous racontant toute l’histoire, images à l’appui, de ce qu’elle vient de vivre quelques heures plus tôt – que formel, puisqu’on y retrouve toute cette dimension organique et glauque chère à Barker. Tony Randel s’impose davantage à mon goût tant ses décors s’inspirent assez crânement d’Argento et Bava : Son film fourmille d’idées visuelles dans sa représentation de l’enfer. Il s’agit en effet de pénétrer dans ce labyrinthe des ténèbres. D’entrer dans la boîte. Et l’inventivité avec laquelle le film se déchaîne, littéralement, délaissant le délirant portrait de famille pour plonger à l’outrance dans le cœur de l’horreur, est assez impressionnante. Julia y remplace d’abord l’Oncle Franck, dans une première partie calquée sur celle du premier film. Mais dès qu’on sort du dispositif c’est un film totalement barré. J’ai l’impression qu’une série comme American Horror Story doit beaucoup à Hellraiser. Je n’ai vu que deux saisons mais j’y ai retrouvé une sensation similaire, de vertige, de générosité, de saleté, sans compter que la première saison comme le premier film se déroulent dans une bâtisse, tandis que la seconde comme le second film se déploient dans un hôpital psychiatrique. Bref ma préférence ira à cet opus au style graphique puissant.
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