Don’t turn your back on love.
8.0 Contrairement à l’avis quasi général, qui semble avoir été relativement déçu par cette troisième saison, j’ai trouvé ça une fois de plus formidable, écrit avec beaucoup de malice et de générosité, visuellement c’est toujours aussi chatoyant et surréaliste, et je suis toujours aussi amoureux de sa kyrielle de personnages.
J’imagine que l’on peut être gêné par certains partis-pris, comme la relation Othis/Ruby, l’arrivée de Hope la nouvelle proviseure, le voyage en France ou bien la grossesse de Jean Milburn. De mon côté j’ai trouvé chacun de ces choix traités intelligemment, avec audace et surtout sans oublier les storylines parallèles, concernant évidemment Othis/Maeve, Eric/Adam, Lily/Ola ou Jean/Jakob.
Mieux, j’ai moins eu la sensation d’un catalogue (de luxe, certes) placardé, comme dans les précédentes saisons, qui voulaient à tout prix traiter tous les sujets liés à la sexualité. Ici, la nouveauté c’est la non-binarité, incarnée par Cal (sublime personnage) qui fait son apparition. Mais la série n’en fait pas une vitrine plus imposante que le reste. Ça se greffe parfaitement à l’ensemble existant.
Et sinon j’ai trouvé que c’était une saison nettement plus sombre, sur ce qu’elle dit de l’éducation, de l’institution scolaire, de la solitude (Groff) et bien entendu sur sa fin, concernant Jean puis le couple Othis/Maeve. La série n’a jamais semblé si grave, malgré sa légèreté de façade.
Alors c’est vrai qu’on pourra déplorer que la série se soit laissé gagner par le délire scato lors d’un épisode de bus, déplorer que Viv soit devenue si insupportable, déplorer que Rahim soit un peu oublié. Difficile de tout réussir, quand on tente tant. Ce que réussit cette troisième saison de Sex Education me séduit et me surprend encore, quoiqu’il en soit.
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