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Archives pour novembre 2021



La casa de papel – Saison 3 – Netflix – 2019

LA CASA DE PAPEL serie TV 2017- Saison 3Banco.

   4.0   Une ellipse de trois ans et hop on prend (presque) les mêmes et on recommence : Un nouveau braquage, celui de la Banque d’Espagne supplantant celui de la Fabrique de la Monnaie. Prétexte : Sauver Rio d’une fâcheuse situation. Moui. On sent bien que l’arc narratif était bouclé et qu’il fallait en créer un autre. Et le vrai prétexte c’est de faire de nos masqués aux noms de villes des symboles de la Résistance, face à une police maléfique, sans aucune nuance. Le reste ne change pas : Montage au hachoir, flashbacks à gogo, amourettes en rafale, rebondissements multiples. Quant aux nouveaux personnages qui pourraient redynamiser l’ensemble c’est simple, ils sont traités par-dessus la jambe : Bogota, Marseille, qui sont-ils ? Palerme est le seul nouveau venu un peu plus intéressant mais il est une déclinaison nettement moins charismatique de Berlin. Et si Raquel devenue Lisbonne a changé de camp elle n’est dorénavant plus que l’ombre d’elle-même, on sent que la série ne sait plus quoi en faire, préférant miser sur celle qui la remplace, une inspectrice sans états d’âmes, davantage capable de rivaliser avec El Professor. Affaire à suivre…

Pale rider – Clint Eastwood – 1985

22. Pale rider - Clint Eastwood - 1985Le dieu des hautes plaines.

   7.0   Découvert il y a une quinzaine d’années. Ça ne m’avait pas marqué du tout. Et j’avais tout oublié. En fait c’est un très beau Eastwood, un western noir et minimaliste, dans la lignée de Josey Wales hors-la-loi ou plutôt L’homme des hautes plaines, dans lequel Eastwood, personnage et créateur, se prend moins pour un justicier (ou un « cavalier solitaire » comme le promet le sous-titre français) que pour dieu, inconnu sur son cheval, surgit des montagnes, rendant service à une petite communauté de chercheurs d’or persécutée et menacée d’expulsion par le fondateur de la ville qui fait tout pour s’approprier leur concession. Pale rider est aussi le moyen de raconter sa vision humaniste, collective et réconciliatrice de l’Amérique à travers un groupe de chercheurs, qui échangent et résistent, ensemble. En somme, c’est un beau film politique, très classique mais beau, très épuré.

L’une chante, l’autre pas – Agnès Varda – 1977

20. L'une chante, l'autre pas - Agnès Varda - 1977Deux femmes.

   8.5   Film ample, elliptique, en mouvement permanent, dont le récit s’articule sur une quinzaine d’années, à Amsterdam, Paris, Hyères et en Iran, avec trois voix off, L’une chante, l’autre pas est un vrai document de son époque. Un grand film militant, féminin, politique, sur le droit des femmes, le combat pour l’avortement et l’émancipation du joug patriarcal. C’est un grand film hybride : à la fois musical et dépressif, optimiste et lucide. C’est la rencontre de deux femmes en lutte. Il y a celle qui chante, Pomme (Valérie Mairesse, magnifique), étudiante bohème et engagée. Celle qui ne chante pas c’est Suzanne (Thérèse Liotard, bouleversante), mère de deux enfants et enceinte d’un troisième non désiré, qu’elle ne veut pas garder. Tout les oppose mais elles vont rester en contact, aussi de façon épistolaire pendant les années où elles ne se verront pas. C’est somptueux.

Pluie d’enfer (Hard rain) – Mikael Salomon – 1998

25. Pluie d'enfer - Hard rain - Mikael Salomon - 1998Le bon (le convoyeur), la brute (le shérif) et le truand (Le braqueur).

   7.0   Vu à de nombreuses reprises quand j’étais ado. Et c’est comme dans mon souvenir, toujours aussi chouette. Une sorte de western urbain qui rencontre le film de casse, avec la particularité de se dérouler sous une pluie diluvienne, dans une bourgade ensevelie d’eau et menacée par un barrage en amont prêt à céder. J’imagine la gueule des acteurs pendant le tournage, trempés de la tête aux pieds, pendant 80 jours, ça devait être sympa l’ambiance.

     A noter que Mikael Salomon ne fera pas grand-chose d’autre à la réalisation par la suite, se cantonnant à des téléfilms et épisodes de séries télé. Ceci s’explique probablement par le fait que, sans jeu de mot, Pluie d’enfer est un naufrage financier. J’ai tendance à le comparer à Speed pour plein de raisons et la plus importante c’est que ce sont des films réalisés par des chefs operateurs. Car il ne faut pas oublier qu’avant Hard Rain, Salomon était le chef op d’Abyss, Arachnophobie ou Backdraft. Bref sa carrière ressemble un peu à celle de Jan de Bont, sauf qu’il n’aura jamais fait un seul carton, lui : Speed cartonna quand Hard rain fit un four.

     Le film est toujours aussi cool. Aucun répit une heure trente durant. Pas de gras. Quelques scènes d’anthologie, notamment une poursuite en jet ski dans un collège inondé ou une fusillade dans un cimetière qui recrache ses cercueils. Casting impeccable : Un Morgan Freeman très charismatique en gentil méchant. Un Randy Quaid – qui n’a jamais autant ressemblé à Tarantino – machiavélique en flic très méchant. Bref, pris beaucoup de plaisir à revoir Pluie d’enfer. Le parfait film d’action/catastrophe du dimanche soir.

Old – M. Night Shyamalan – 2021

30. Old - M. Night Shyamalan - 2021Autant en emporte le temps.

   4.5   Pas lu la BD, mais le pitch est aussi génial que le film est décevant. Le début est pourtant prometteur, en installant le lieu et cette île paradisiaque, les personnages et ce couple en crise, puis quelques points importants du récit. Du pur Shyamalan. Puis tout s’écroule presque dès leur arrivée sur la plage. Presque car il reste ce pitch de frontière rocheuse qu’on ne peut traverser en sens inverse, façon L’ange exterminateur. Mais le lieu n’existe jamais, il est filmé n’importe comment. Les personnages n’ont aucune envergure et leurs réactions sont souvent incohérentes. Les acteurs sont tous mauvais, l’air hébété, même les bons : Que vient faire Vicky Krieps là-dedans, franchement ? Alors on peut retourner ces défauts en avantages puisque si le passage du temps est perturbé on peut se dire que tout le reste aussi, un peu à l’image de faire d’un film de vacances un pur cauchemar. Sentiment renforcé par l’avant-fin (qui aurait dû être la seule fin) dévoilant Shyamalan lui-même, en haut de la montagne, en train de remballer sa caméra, pas certain d’avoir réussi son geste expérimental. Mais le film tient malgré tout par l’originalité de son huis clos à ciel ouvert et de son pitch, le fait que le temps sur cette plage déserte soit accéléré, qu’une heure équivaut grosso modo à deux ans. L’occasion de voir grandir les enfants très vite, se développer rapidement les diverses dégénérescences, une grossesse ultra rapide, un corps de bimbo qui se transforme en monstre difforme, un tétanos précipité, etc. Idées qui tiennent sans doute du matériau d’origine. Et puis il y a le dernier quart d’heure, un twist tout pété, qui fait basculer le film dans le ratage total. D’abord car c’est amené n’importe comment, on y croit pas du tout. Ensuite car ce que ça dit des big pharmas est quand même très problématique par rapport à notre réel de crise sanitaire post confinement. Et si c’était le premier film antivax ? Alors ok, le film est dans l’air du temps, mais le dernier Dany Boon aussi, hein, si on va par-là, c’est juste qu’on préfère un décor de plage que celui d’un immeuble du XIe.

La colline a des yeux 2 (The hills have eyes, part II) – Wes Craven – 1987

29. La colline a des yeux 2 - The hills have eyes, part II - Wes Craven - 1987Nanar aveugle.

   2.5   Tandis qu’il a fait plusieurs mauvais films, Wes Craven n’en a ouvertement renié qu’un seul, celui-ci. Je savais donc dans quoi je mettais les pieds, enfin les yeux, mais j’étais curieux malgré tout, d’abord car j’aime beaucoup le premier volet, d’autre part car j’avais vu tout Craven, excepté celui-ci et My soul to take, mieux réputé, que je me garde pour la fin.

     En effet c’est un très mauvais film. Mal écrit, mal joué, mal monté, mis en scène sans envergure et doté très souvent de répliques complètement déplacées. Un ratage qui remonte à sa fabrication, puisque le tournage est stoppé pour raison budgétaire puis la post prod reprise après la sortie des Griffes de la nuit, en ajoutant des scènes de flashbacks – dont un du point de vue du chien, si si – reprises du premier film – pour tenir sur une heure et demie.

     Cette fois, une bande de jeunes plus décérébrés les uns que les autres, filent vers un course de motocross à l’autre bout du désert Californien et comme ils ont oublié le changement d’heure, ils prennent le raccourci par les rochers et collines. La suite n’a d’intérêt que dans leurs disparitions respectives car évidemment ils se séparent en permanence en ne faisant que des choix incohérents. Si encore les jeunes américains étaient les seuls à être incroyablement débiles mais même pas, tant les créatures des collines (et ça se limite à deux, cette fois) sont tout aussi risibles.

     On sauvera le personnage de la jeune femme aveugle – qui a l’ouïe fine uniquement quand le scénario l’exige – car elle offre la seule scène intéressante du film, où elle avance à tâtons dans une baraque abandonnée et découvre un à un, en touchant leurs visages, les cadavres de ses amis. C’est tout. Peut-être Craven aimait il le chef d’œuvre de Fleischer, Terreur aveugle ? Quoiqu’il en soit, c’est maigre.

Escape game 2 (Escape room, Tournament of champions) – Adam Robitel – 2021

28. Escape game 2 - Escape room, Tournament of champions - Adam Robitel - 2021Game over.

   2.0   Le premier volet, déjà signé Adam Robitel, était déjà pas fameux, mais avec un peu d’indulgence on pouvait en retenir quelques points positifs, essentiellement via certains de ses décors. Et c’est la base d’un escape game, le décor. Enfin, selon moi. Le reste m’intéresse moins car généralement les mécanismes de résolution des énigmes sont des copié-collé d’une situation à l’autre. Bon, je ne suis pas un adepte non plus, j’ai dû en faire trois dans ma vie. Ce qui m’embête aussi souvent, c’est qu’il y ait un temps imparti. Et ça va toujours beaucoup trop vite, traduction : étant donné que c’est un jeu en équipes, mes collègues sont toujours plus rapides que moi. C’est embarrassant, mais contrairement au film, l’escape game n’est pas mortel donc c’est pas très grave. Ce film-là (mais le précédent c’était pareil) accentue ce malaise tant il va beaucoup trop vite tout le temps. Et c’est paradoxal car ces personnages sont souvent particulièrement débiles excepté dès qu’il s’agit de résoudre des énigmes, là ils excellent. Impossible d’y croire. Quelques bonnes idées dans certains décors ici et là, notamment les sables mouvants de l’un, la pluie acide de l’autre, mais globalement c’est trop mal filmé pour être angoissant. Mais si le film s’en tenait à ses escape game en rafale, en le faisant bien, ça pourrait être un jeu de massacre plutôt jubilatoire dans la lignée de Destination finale, par exemple. Le problème c’est qu’il tente de creuser, de par son prologue et un épilogue lourdingue, l’identité du maître du jeu, qui fait définitivement basculer la Série B dans le Z. Nullach.

Kandisha – Julien Maury & Alexandre Bustillo – 2021

23. Kandisha - Julien Maury & Alexandre Bustillo - 2021Chouf et crève.

   2.5   Selon l’aveu des réalisateurs, Kandisha serait la rencontre entre Bande de filles et Candyman. Pourquoi pas, après tout ? Reste que tout est raté là-dedans. Mise en scène terne, effets visuels dégueulasses, scénario écrit n’importe comment, dialogues insipides. Pire, il n’y a absolument  aucune empathie pour les personnages principaux. Une seule idée surnage : Celle de la tour abandonnée prête pour la destruction. Avec ses défauts, Deep house, leur précédent film, était bien plus intéressant.

Razorback – Russell Mulcahy – 1985

26. Razorback - Russell Mulcahy - 1985Le complexe du kangourou.

   5.0   Un film de monstre avec deux particularités de taille. Primo d’être ancré dans le désert australien. Secundo que le monstre soit un sanglier géant. Quelques bonnes choses : Tout d’abord point de vue photo puisque le chef op est Dean Semler, qui venait de bosser sur le deuxième volet de Mad Max et qu’on retrouvera plus tard sur Calme blanc, Danse avec les loups, Last Action Hero ou encore Apocalypto. Il capte la lumière de l’outback comme personne. À noter une construction assez étonnante puisque la journaliste qu’on croit l’héroïne du film est vite évincée et remplacée par son mec à sa recherche. Le film est par ailleurs moins terrifiant par les apparitions du razorback que par sa bande de chasseurs de kangourous bien cinglés. La fin sombre un peu dans le n’importe quoi grandiloquent malheureusement. Pas de quoi se relever la nuit mais c’est pas mal.

Hellraiser 3 (Hell on earth) – Anthony Hickox – 1992

31. Hellraiser 3 - Hell on earth - Anthony Hickox - 1992Dans les clous.

   4.5   Cette fois on est face à un film d’horreur lambda, entièrement américain, qui aurait été un peu contaminé par la vague de thriller érotiques qui sévissaient alors. Reste le plaisir de retrouver Pinhead statufié (Le pillar of souls, entrevu à la fin de l’épisode précédent) chez un proprio de boîte de nuit qui va devoir s’occuper de lui donner de quoi sortir de cette statue de corps entremêlés en lamentations. On retiendra quelques scènes gores, notamment un carnage dans le nightclub vers la fin, autrement, à l’image d’un Pinhead qui n’est plus un pervers démoniaque mais un simple tueur de masse, le film est nettement plus scolaire dans sa forme faisant office de série B efficace, avec transformations de cadavres divers et variés en Cénobites. Fun, selon l’humeur, mais sans audace.

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silencio


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