Le cercle noir.
6.5 Polar d’une noirceur totale, le troisième film de Boisset anticipe la tonalité sombre dans laquelle baignera son cinéma à venir autant qu’il se situe dans la roue de Melville, en moins fort. Bouquet, Fresson, Fabian, Constantin, tous se fondent admirablement dans l’âpreté de ce récit, en forme de vengeances et règlements de compte, qui n’est pas plus tendre avec la police qu’il ne l’est avec ses personnages, englués dans une spirale de violence infinie. Un film évidemment sombre dont chaque rebondissement se ponctue la nuit, sur un parking, un toit ou dans une maison de campagne : À ce titre, il est rare de voir un film qui s’ouvre aussi brutalement, sans présentation initiale, sur un lynchage pur, la nuit, dans une ruelle, au milieu d’un tas de poubelles, avec un personnage qu’on avertit avant de le liquider cinq minutes plus tard. Le programme du film est annoncé dès son entame.
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