Une jeunesse parisienne.
7.0 Une peinture de Paris et de la jeunesse bourgeoise d’après-guerre, filmée dans le même élan qu’Antoine et Antoinette, le précédent film du cinéaste. Une infinie de possibles, d’espoirs, de fantasmes collectés à travers de multiples personnages, tous vingt ans, peu ou prou, qui se croisent dans des cafés, théâtres et soirées dansantes, s’aventurent dans un véhicule de l’armée relooké, dans les rues voire sur la Seine, incarnés par des comédiens d’une énergie communicative et d’une justesse folle. Un beau film vivant, virevoltant, toujours en mouvement, comme aligné sur sa kyrielle de personnages, qui révèle la fragilité du couple et des rêves. La construction chorale du premier quart d’heure est l’un des trucs les plus étonnants que j’ai pu voir, tant il ne fait que bondir d’un personnage à l’autre, par transitions téléphoniques notamment. L’un des plus beaux Becker.