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Archives pour décembre 2021



Army of thieves – Matthias Schweighöfer – 2021

24. Army of thieves - Matthias Schweighöfer - 2021Casse-pipe.

   3.0   Il s’agit donc du prequel d’Army of the dead, la bouillasse informe de Zack Snyder sortie aussi cette année. Le film est cette fois réalisé par Matthias Schweighöfer qui n’est autre que l’acteur principal. C’est sa première réalisation. L’idée est de suivre un personnage de l’univers du Snyder, un seul, celui du perceur de coffres forts, bien avant qu’il ne soit convié dans le casino de Vegas infesté par les zombies.

     Army of the dead avait au moins le mérite de la tentative de mêler film de casse et film de zombies. Army of thieves est un film de casse sans zombies. Un film de casse, donc. Avec des zombies dans les cauchemars prophétiques du personnage, histoire qu’on ne soit pas totalement hors sujet. C’est plutôt une comédie d’espionnage d’ailleurs tant l’ensemble est très léger.

     Le film est absolument sans intérêt, laid, mal fichu, réalisé avec les pieds et terriblement anecdotique : pas une scène d’action correcte, pas une scène de casse (il y en a trois dans le film) que l’on retient. Il aurait pu miser là-dessus, dégoter trois lieux forts (Prague, Hallstatt & St Moritz) et les faire exister. Rien. Tout est confondant de banalités.

     On y suit donc Sebastian avant qu’il ne devienne Ludwig Dieter, simple employé de banque, recruté par une bande de braqueurs recherchés par Interpol, qui l’ont débusqué grâce à une vidéo Youtube dans laquelle il narre sa fascination pour les coffres et Wagner. Et c’est tout. Le set-up le plus triste du monde.

     Quid de savoir s’il ne fallait pas faire ce spin-off (et les autres qui suivront, paraît-il) avant le film de Snyder ? Car là c’est un peu comme si le MCU avait démarré son univers étendu avec Endgame. Mais bon, y a Nathalie Emmanuel aka Missandei dans Game of Thrones et ça fait toujours plaisir. Et on y croise aussi Jonathan Cohen en agent Interpol. Kamoulox.

Red notice – Rawson Marshall Thurber – 2021

15. Red notice - Rawson Marshall Thurber - 2021Blockbuster, algorithme & plateforme : mode d’emploi.

   5.0   A ranger dans le même panier que le récent Jungle cruise : Une comédie d’aventures, classique, régressive et pas désagréable, truffée de références (ma préférée, celle à Titanic, la réplique écrite sur la pirogue), affichant un duo désaccordé et une multitude de péripéties qu’on a déjà vues mille fois mais qu’on prend plaisir à revoir. Ryan Reynolds fait toujours les mêmes vannes, c’est vrai mais il est très drôle. Dwayne Johnson, en blasé de devoir faire équipe avec lui, est très bien aussi. Gal Gadot, en revanche, est toujours aussi nulle, insignifiante. C’est drôle comme c’est exactement le produit fini qu’on attend d’une commande, mélangeant Deadpool, Jumanji et Wonderwoman. C’est anecdotique mais assez plaisant, à l’image du twist aux trois quarts complètement surfait ou des nombreux lieux aux quatre coins du monde qui ne sont que des décors de studio. On se dit que ça réussit nettement mieux à Rawson Marshall Thurber, après le trop blockbuster sérieux Scryscraper. C’est dans la lignée du chouette We’re the Miller, c’est pas mal. Un plaisir relatif et instantané : Le lendemain on a tout oublié.

Une affaire de détails (The little things) – John Lee Hancock – 2021

14. Une affaire de détails - The little things - John Lee Hancock - 2021End of the night.

   6.0   Un bon polar / films de serial killer 90’s réalisé en 2021, archi-classique mais beau, lent et plutôt bien incarné par le trio Denzel Washington / Rami Malek / Jared Leto. Le modèle c’est évidemment Fincher, tant on entrevoit un peu de Seven & Zodiac là-dedans, mais si la mise en scène de Lee Hancock ne lui arrive pas à la cheville, il propose toutefois de se désintéresser de la résolution en préférant se concentrer sur la relation entre les deux enquêteurs, le jeune loup antipathique et le vieux briscard plein de démons, pour laisser infuser une dimension traumatique intéressante, qui agit en miroir et ouvre sur une amitié bizarre, touchante et désenchantée, un peu inattendue. Beaucoup aimé l’ambiance mortifère dans laquelle baigne le film.

Cry Macho – Clint Eastwood – 2021

13. Cry Macho - Clint Eastwood - 2021Last race, last dance ?

   5.0   On retrouve Eastwood pour l’une de ses petites musiques habituelles. Celle-ci ayant la particularité non négligeable de le retrouver aussi devant la caméra, dans la continuité de La Mule. Mais cette fois en cow-boy. Autant dire que le chant du cygne est affiché : C’est un nouveau film de Clint sur Clint, ce qu’il a été, ce qu’il veut transmettre.

     Cry Macho c’est l’histoire d’un vieil homme qui doit ramener du Mexique le fils de son employeur et proprio qui l’a jadis aidé, quand il est devenu veuf mais aussi quand il s’est brisé le dos lors d’une mauvaise chute de rodéo. On comprend très vite que l’aspect thriller du film n’intéresse pas du tout Eastwood, se focalisant davantage sur le lien naissant avec l’enfant puis avec une femme.

     Le road-movie et le duo avec l’enfant / fils de substitution, rappelle évidemment Honkytonk Man, Un monde parfait ou Gran Torino. Sans que Cry Macho ne propose grand-chose de plus, sinon de se dérouler en terre mexicaine. Le film se révèle assez peu passionnant malheureusement et notamment car ce duo ne fonctionne pas et le gamin est absolument transparent ; mais comment lui en vouloir puisqu’il a Clint Eastwood à ses côtés tout du long ?

     Si le film n’est pas grand-chose c’est aussi la faute à un scénario balisé, cousu de fil blanc, qui enchaîne les petites péripéties (avec le garçon, la mère du garçon, des flics, un homme de main, des voleurs) et les désamorce systématiquement avec des idées ultra convenues quand elles ne sont pas problématiques : Le coq, ce héros. Il y a zéro tension. Chaque séquence est une mini vignette encerclée de plans de paysages dans lesquels on voit une voiture sillonnant le bitume et le désert. C’est un peu embarrassant.

     Le cœur du film ne se joue pourtant pas dans la réussite ou non de la mission – encore une fois, ce duo est nul – mais dans un restaurant sur la route, où nos deux comparses sont reçus et protégés par la gérante, veuve qui élève les enfants de sa fille défunte. Les sourires, les regards, les attentions qui se jouent entre elle et Clint sont les moments les plus doux et mignons d’un film par ailleurs trop doux et mignon, par rapport à ce qu’il raconte.

     Mais c’est comme si Clint réactivait un peu de son plus beau film (Sur la route de madison) en le faisant traverser le temps, les âges et les frontières. Et surtout en lui offrant la fin rêvée. Il aurait fallu enlever toute l’intrigue superflue avec la mère, les flics et les truands. Et changer le gamin. Et là ça pouvait être beau, simple et émouvant. Mais on ne va pas demander à Clint Eastwood, 91 ans, de faire du Kelly Reichardt, non plus.

The French dispatch – Wes Anderson – 2021

12. The French dispatch - Wes Anderson - 2021L’îlot chiant.

   3.5   Le nouveau cru de Wes Anderson se déploie dans l’hommage, au journalisme, au cinéma, à la BD, au moyen d’une suite de sketches / vignettes frénétiques dont il a le secret, variant les tonalités pastel, le noir et blanc, l’animation, le mélange de français et d’anglais, dans un dédale volontiers géométrique et ordonné, à l’image de ces trois segments, rubriques centrées sur la prison, la manifestation puis la police.

     Le casting dégoulinant de stars excite sans doute, moi il me file la nausée. Quasi autant que ces décors de maison de poupées, aussi impressionnants soient-ils, qui m’agressent en permanence, m’empêchent de respirer, impression évidemment renforcée par l’aspect millimétré de chaque plan, composition, cadre, tempo, réplique. C’est un cinéma raffiné qui m’ennuie, un cinéma généreux qui m’agace.

     Sa dynamique est trop folle et saccadée. Son ambition repliée sur elle-même, dans sa petite excentricité vaine. Ses personnages sont des figures théoriques qui ne s’incarnent jamais. J’aimerais adorer ça car c’est une vraie proposition, personnelle, radicale, riche, cohérente, loin de tout ce qu’on nous abreuve, mais ça ne fonctionne pas sur moi.

     Angoulême y est rebaptisée Ennui-sur-Blasé dedans. Je ne sais pas si je suis blasé face au cinéma de Wes Anderson, mais je m’y ennuie, ça oui. Enfin, une fois sur deux : Si j’avais tout autant souffert devant The grand Budapest hôtel, j’avais beaucoup aimé L’île aux chiens… Vivement son prochain film d’animation.

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silencio


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