Seize apathies pour Suzanne.
3.0 Premier film de Suzanne Lindon (fille de Sandrine Kiberlain & Vincent Lindon) vingt ans qui campe Suzanne, une fille de seize ans qui s’ennuie, au lycée, avec les ados de son âge. Elle tombe amoureuse d’un garçon qui a deux fois son âge, fait du théâtre, mange des tartes aux fraises et boit des diabolos grenadine. Note d’intention qui tenait sur seize minutes pour seize printemps, mais qu’on étire en long métrage pour pas grand-chose. Le film est à la fois mignon et consternant tant il est vide, amorphe, d’une pauvreté abyssale, dans le fond comme dans la forme. Sa seule idée ce sont ses petites touches de comédie musicale mais faut voir le résultat. C’est un petit film bourgeois sans intérêt. Car Suzanne attend « que quelque chose se passe », pour reprendre les paroles d’une chanson du film. Nous aussi. Et puis le film ne raconte rien mais il est lourd : Dans la chambre de Suzanne il y a un poster d’A nos amours, celui sur lequel est écrit en gros SUZANNE, au cas où on avait oublié le prénom de Sandrine Bonnaire dans le film de Pialat. Je sauve les petites scènes avec le père, incarné par Frédéric Pierrot, qui sont très douces, très jolies. Mais bon…