Génération fantômes.
4.0 Découvert sur le tard, j’imagine que SOS fantômes fait un effet similaire à celui qui découvre Les goonies aujourd’hui. Je n’ai donc jamais eu d’affection pour ce « film d’une génération ». J’étais davantage Gremlins, pour citer un autre franc succès sorti la même année. J’ai toujours préféré les monstres aux fantômes, de toute façon. Si je ne suis sensible ni à son récit, qui m’a toujours semblé mal branlé ni à son humour, que je trouve mal dosé et par ailleurs platement mis en scène, il faut lui reconnaître une force scénaristique implacable (qui revient au duo Arkyord / Ramis) et un comique savoureusement irrévérencieux : rien d’étonnant puisque Murray / Arkyord / Ramis sont des « enfants » du Saturday Night Live.
Quand je revois SOS fantômes – ici vraiment pour m’imprégner de son univers avant la découverte du dernier en date – j’ai surtout envie de regarder d’autres films que ses personnages me donnent envie de revoir. Je préfère par exemple cent fois Rick Moranis en Wayne Zsalinsky dans Chérie j’ai rétréci les gosses qu’en voisin de palier débile ici, même si bien entendu on sent que son personnage a quelque peu inspiré Joe Johnston. Je préfère cent fois le ton bougon de Bill Murray dans Un jour sans fin (réalisé par Ramis) qu’ici où il me semble jouer un rôle trop calculé pour être différent de ses acolytes ; mais bien sûr, comment ne pas penser à Phil Connors quand on voit le personnage de Peter Venkman ? Je préfère cent fois Sigourney Weaver dans Alien. Cent fois la DeLorean à l’Ectomobile. Et j’en passe. C’est pas le film, c’est moi. Reste que le morceau de Ray Parker est toujours aussi chouette.