A ghost story.
5.5 C’est un opus nettement plus fidèle à l’esprit de l’original que celui de Paul Feig, déjà. Un opus néanmoins contaminé par l’ère du temps et cette vague de revival 80’s dont l’emblème est Stranger things (il faut rappeler que dans la saison 2, les gamins se déguisent en ghostbusters pour Halloween). Une pure déclinaison d’Amblin dans le ton, en somme.
L’idée majeure (sinon la seule vraie idée) est de réaliser un film hommage au SOS fantômes d’Ivan Reitman, mais tout particulièrement à Harold Ramis, co-auteur du scénario original, disparu il y a sept ans. C’est un film sur la transmission générationnelle : Jason Reitman reprend le flambeau de la réalisation, lui, fils d’Ivan. Quant au personnage central, c’est la version adolescente et féminine du personnage incarné par Ramis à l’époque, ni plus ni moins, lunettes comprises. Elle est géniale, par ailleurs. Super personnage.
C’est donc un film qui s’adresse aux plus jeunes, comme si Jason parlait de Papy Ivan à son enfant. C’est aussi ce que le film raconte dans sa conception : Comment donner envie à la jeune génération, qui n’a pas grandie avec SOS fantômes, d’aller voir ce nouveau cru, plutôt qu’au pif, le dernier Marvel ?
Pas sûr que le film y parvienne, tant il appuie sur la corde nostalgique. D’un film, d’une époque de films : à l’image de cette scène envahie de milliers de mini bibendum chamallow dans le supermarché qui n’est pas sans rappeler Gremlins.
D’autant qu’il garni tout ça d’une fonction volontiers méta qui s’appuie aussi sur la nostalgie :
« Vous avez oublié ce qui s’est passé à New-York ? demande Paul Ruud (là aussi prendre cet acteur qui incarne Ant-man auprès du jeune public est intéressant) qui joue un prof de science plutôt démissionnaire qui passe son temps à montrer des films à ses élèves et plutôt de son temps : Cujo ou Child’s play.
- C’était en 1984. On n’était pas nés ! »
Frustration, par ailleurs, de constater que le film se fiche pas mal – car ce sont des adultes – de son couple vedette. Réunir Carrie Coon & Paul Ruud c’est pourtant plus que prometteur sur le papier. Ça reste toutefois un divertissement tout à fait agréable. Surtout quand on déteste comme moi tout ce que fait habituellement ce tâcheron de Jason Reitman.
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