Evil never dies.
3.0 Moins pénible que le précédent (qui est l’un des pires films de ces dernières années) car plus généreux, plus brutal – on peut difficilement faire plus gore. Plus grotesque aussi : La bêtise de chacun des personnages ; La lourdeur des flashbacks ; L’inutilité de Laurie Strode, coincée sur un lit d’hôpital, qui attend le troisième volet ; Le manque de liant avec l’original, alors qu’il est infiniment relié puisqu’il s’agit à la fois de le faire se dérouler dans la foulée du remake mais aussi d’allonger l’original. Mais l’épure chez Carpenter devient un tel gloubi-boulga grotesque chez Green que la greffe ne fonctionne pas. Tout est à l’image de son iconique méchant : Je ne reconnais pas Michael Myers. Ce n’est pas ce boogeyman là. D’où il sait conduire ? Je me suis demandé s’il n’allait pas regarder à gauche et à droite en traversant le passage piéton. Pire : Le monologue final sur la dimension métaphysique qu’il revêt, genre « le mal se nourrit de la peur qu’il distille et donc ne meurt jamais ». Ce n’est pas un scoop, merci. Reste une belle idée : Le soulèvement incontrôlable d’une foule, d’une ville (Et notamment des anciens survivants de Myers) décidée à se farcir elle-même le tueur d’Halloween au point de pousser un innocent au suicide. Mais bon, ça ressemble plus à The purge qu’à Furie, de Fritz Lang.