Rêve-moi mort.
4.5 Il y avait deux beaux films à faire. Celui sur le départ d’une femme, comme un contre-champ au sublime Nos batailles, de Guillaume Senez. Et/ou celui sur le deuil impossible d’une femme, perdue entre la réalité et celle qu’elle s’invente, comme une version ramassée du 21grams, d’Iňarritu. En me proposant les deux films en un, et en me faisant croire d’abord à l’un puis à l’autre, Serre-moi fort me perd complètement. Je n’aime aucun des « deux films » qu’il y a dedans Je n’ai d’empathie pour rien là-dedans (quand bien même j’adore Vicky Krieps depuis Phantom Thread et Arieh Worthalter depuis Douze mille) car ce que je vois je finis par croire que ça n’existe pas. Et tout cela bien qu’on comprenne assez vite où le film souhaite nous emmener. Pas de chantage à l’émotion, certes, mais un dispositif conceptuel en circuit fermé. Alors c’est évidemment nettement moins chiant que Barbara, mais en définitive je crois que Mathieu Amalric cinéaste m’ennuie.