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Archives pour 25 mars, 2022

Le chêne – Laurent Charbonnier & Michel Seydoux – 2022

04. Le chêne - Laurent Charbonnier & Michel Seydoux - 2022Crise d’épilepsie.

    3.0   C’était un petit coup de poker que d’emmener les enfants voir cela. D’une part car s’ils ont l’habitude de voir des docus animaliers à la télé, ils regardent souvent par intermittences. Ils glanent des images. D’autre part car c’est un film sans parole. C’est tout ce dont je savais. Vu le titre on se doutait qu’on allait voir la vie d’un vieux chêne, plutôt la vie sur et autour de ce vieux chêne.

     Mon fils a plutôt bien vécu la séance, surtout les aventures du petit écureuil. Il a aimé sursauter quand le balanin chevauche un crapaud qui ouvre soudain grand la gueule. Il a aimé voir des sangliers d’autant qu’on venait d’en voir un traverser la route devant nous quelques jours plus tôt. « C’était mignon » a-t-il dit en sortant.

     Ma fille a trouvé le temps très long. Distraite en grande partie par les mulots, l’épisode de la couleuvre ou celui de l’aigle coursant le pauvre geai. Et bien entendu requinquée pendant le chapitre bébés (marcassins, geais, mulot…). Mais globalement elle a passé son temps à me signaler qu’elle s’ennuyait.

     Ennui total pour moi aussi. Je vais tenter d’expliquer pourquoi. Charbonnier & Seydoux optent pour le docu sous forme de rollercoaster jusqu’à intégrer des séquences souterraines de champignons en CGI. Ils vont donc filmer dans les recoins, avec de minuscules caméras, j’imagine. Et quand ils simulent un temps orageux il n’est pas difficile de voir la faune effrayée, puisque c’est leur façon de filmer, de bouger la caméra, qui les effraie. C’est peut-être un mauvais procès, qu’importe ça m’a beaucoup dérangé.

     Ça et le fait qu’il n’y ait pas un plan qui dure plus de trois secondes. C’est un truc de monteur épileptique, pour tenter d’insuffler du rythme, de façon complément artificielle. C’est un film qui refuse le calme et la lenteur. Quand le serpent grimpe l’arbre, c’est un enchaînement de gros plans sur une faune pétrifiée, accompagnés d’une musique adéquate. Mais au final il n’y a aucun danger. La nature est vue comme un terrain de jeu rigolo pour tout le monde.

     C’est un film tout sauf documenté. Tout sauf contemplatif. C’est un tour de manège. Avec les attractions « inondation chez les mulots », « le geai millenium », « Comme un serpent sur la branche » et autre « Le mulot et le renard ». Entre ces attractions, on s’ennuie, on fait la queue – sans pouvoir parler – et on est abreuvé d’images jolies mais publicitaires, épileptiques.


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silencio


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