Publié 3 mars 2022
dans Laurent Lafitte
La photo manquante.
6.0 L’origine du monde laissait présager du parfait premier film d’un acteur passé réalisateur, qui veut montrer qu’il est capable de faire une comédie bourgeoise complètement perchée, beaucoup mieux que tout le monde. Et là-dessus pas de surprise c’est vraiment ça : le film est tout à fait bourgeois dans le ton et l’image, mais il dénote suffisamment à plein d’endroits pour ne pas être une énième comédie française théâtrale bourgeoise. Laffite ira même jusqu’à se foutre littéralement à poil, épaulé par Viard et Macaigne. Là où le film m’a en revanche très surpris – Car je le regardais pour le détester – c’est que j’y ai pris beaucoup de plaisir. J’aime son drôle de rythme, son tempo comique. C’est l’anti « Le prénom » sur plein de point tant le film va plus loin que son dispositif théâtral qui reposerait sur son cadre et son scénario. Il y a donc plein de trucs ratés (Les cauchemars ridicules par exemple) mais il y a aussi une volonté d’aller au bout de sa démarche que je trouve aussi casse gueule que séduisante. Surtout pour un premier film.
Publié 2 mars 2022
dans Jean-Pierre Jeunet
Laid time.
0.5 Le récit se déroule en 2045. Les robots font plus que jamais partie du quotidien. Une poignée d’humains va se retrouver coincé dans une baraque à la merci d’une intelligence artificielle, incarnée par divers androïdes, attachants ou récalcitrants. J’ai entendu que Jeunet s’était inspiré de Blade runner, 2001, AI, Jacques Tati. Moi aussi je m’inspire de Top chef quand je veux essayer des plats mais c’est pas bon pour autant. Jeunet c’est pareil. De vous à moi j’ai rarement vu un truc aussi laid, rance, vulgaire, ringard, consternant. Des sommets de gênance pure, des personnages tous antipathiques, humains autant qu’androïdes, un décor unique d’un mauvais goût qui rappelle sa pub pour edf qui a vingt ans. Je pensais pas si vite voir pire que Lelouch cette année et pourtant.
Publié 1 mars 2022
dans Claude Lelouch
Flop 50.
1.0 Je n’ai pas forcément envie de cracher sur Lelouch, d’une part car j’ai vu qu’un quart de sa filmographie, d’autre part car parmi ces films vus j’en aime certains – y en a même un que j’adore – mais franchement j’ai rarement vu un film aussi embarrassant et catastrophique que celui-ci, son cinquantième. Alors oui Lelouch est fasciné par la mort, oui Lelouch aime ses acteurs, oui Lelouch est amoureux de ses propres films, mais il faudrait vraiment être un fan hardcore (et aveugle) pour ne pas se rendre à l’évidence, tant tout y est NUL : photo indigente, montage dégueulasse, casting absurde, écriture honteuse. Le mec a tellement rien à raconter qu’il fou le covid dans chaque scène. Un moment, Ary Abitan (Oui y a cette merde dedans) propose du gel hydroalcoolique. Un moment, Darmon veut réserver une croisière mais on lui dit que c’est impossible à cause de la crise sanitaire. Un moment, Sandrine Bonnaire dit qu’elle en a ras-le-bol des masques. Le film vaut uniquement pour la présence de Robert Hossein (qui meurt juste après le tournage) qui se souvient (lourdement) des Uns et les autres. Pour le reste c’est à peu près aussi gênant à regarder que lorsque Lelouch sortait son smartphone pour filmer ceux qui pleuraient aux funérailles de Johnny.