Les incorrigibles.
7.0 Tandis que Victor (Philippe Noiret) a trouvé la plénitude dans une idyllique contrée de l’Afrique centrale, l’arrivée intempestive de son ex-femme Charlotte (Catherine Deneuve) menace son équilibre. D’autant que celle-ci, chargée de dénicher un paradis perdu, veut en implanter au cœur de la brousse un simili Club-Med pour touristes fortunés.
C’est une magnifique comédie de remariage intégralement tournée in situ, au Kenya et au Zaïre, au milieu des éléphants, lions, crocodiles, dans laquelle De Broca excelle, livrant un divertissement imparable, à la fois formidablement rythmé sans tomber dans le cartoon qui le guette souvent et même émouvant sur ce qu’il raconte de ce couple de personnages, mariés mais séparés (duo parfait que forment Deneuve & Noiret) qui se supportent uniquement dans l’aventure : « A t-on déjà été si heureux ? » crie Charlotte sur un pont de singe tandis qu’ils sont poursuivi par des braconniers vengeurs.
Il est évident que le modèle pour De Broca c’est African Queen de John Huston – clin d’œil à l’appui puisque c’est le nom que porte le bateau de Victor, dedans. Une référence comme celle-ci suffit à faire mon bonheur.