C’est pas beau.
2.0 Comment adapter au cinéma un truc qui relève idéalement de la série, avec cet inénarrable goût pour la pastille ? C’était l’unique point qui m’intéressait là-dedans, ce côté challenge. Car je ne regarde pas Kaamelott. Enfin, je vois un peu ce que c’est, grosso modo, je vois le tempo, l’écriture d’Astier, le niveau de vanne. Mais c’est probablement la seule série devant laquelle je zappe systématiquement au bout de cinq minutes. C’est-à-dire que je ne vois jamais le deuxième épisode en entier. Impossible de regarder davantage. Le défi était donc double ici puisque le film me demandait de tenir non plus trois minutes trente mais deux heures.
Sans trop m’attarder car je ne suis pas le public cible, j’ai trouvé le film consternant. De bout en bout. La série je vois le projet, son univers, sa folie ; le film je vois un truc qui voudrait être le nouveau Astérix & Obélix, mission Cléopâtre, mais qui ressemble davantage à Les visiteurs, les couloirs du temps. Ce défilé de stars (qui récupèrent un chèque) c’est insupportable, au passage. Mais le pire c’est cette image. En série, j’ai toujours trouvé ça plus laid que drôle. Mais cette laideur faisait son charme. Là-dessus aussi le film va échouer en beauté : ça coute quinze bâtons pour rien, c’est laid et mal filmé.
J’ai longtemps pensé, devant le film, que c’était un truc pour initiés aveugles, mais je ne suis pas certain car il n’y a plus vraiment de rythme, de personnalité et que le changement de format lui est carrément fatal : c’est techniquement calibré télé, mais une pastille M6 sur deux heures c’est hardcore. Mais bon, encore une fois je suis pas la bonne personne pour en parler, d’ailleurs j’ai déjà tout oublié. Je signale juste que je n’aimais déjà pas les Astérix réalisés par Astier. Je dois pas être fan d’Astier, c’est tout.