La lune dans le ca(ca)niveau.
3.0 J’adore les films catastrophe. Bon, pas ceux de Roland Emmerich (quand bien même je garde un bon souvenir du Jour d’après : revisionnage imminent !) mais par curiosité un brin maso je manque rarement les rattrapages de ses films. J’avais même vu 2012 en salle, c’est dire. Alors si en plus la catastrophe se pare d’un soupçon de science-fiction, je dis banco, même si ça donne aussi Independance day.
Ici la lune dévie de son orbite et s’apprête à plonger sur la Terre. Un trio d’astronautes embarque plus ou moins clandestinement avec une idée derrière la tête afin de sauver la Terre de la Lune. En réalité, ce bon vieux satellite est contrôlé par une intelligence artificielle un poil récalcitrante.
Je ne saurais dire ce qui m’a le plus ennuyé. Est-ce la laideur des effets numériques ? Est-ce le nombre hallucinant d’incohérences narratives ? Est-ce l’antipathie de (presque) chaque personnage ? Est-ce le twist / flashback explicatif le plus laid, torché et ridicule de l’histoire des twist / flashbacks explicatifs ?
Je sais en revanche ce qui m’a le plus agacé : Comment est-il possible d’offrir une introduction aussi claquée au sol que celle-là ? J’ai mal à mon Gravity. Car c’est clairement la référence. Mais Emmerich n’est pas Cuaron. Et qu’il faut se coltiner Africa, de Toto et se coltiner Patrick Wilson en train de chanter Africa, de Toto. Et pour clôturer cette intro gênante, l’apparition de « la bête » est un sommet de nullité.
Pourtant j’avais pile envie de voir ça. Je venais de sortir de l’excellent Ambulance, de Michael Bay. La lune en plein crash, la promesse d’une gravité détraquée et d’inondations homériques suffit à attiser ma curiosité, très vite anéantie par une laideur visuelle et un gigantisme fake, cent quarante patates invisibles pour moi tant je ne crois jamais à rien et les interprètes non plus car tout est trop gros pour leurs réactions.
La première vague est l’exemple du raté absolu, rien ne fonctionne. Je sauve le décollage de la navette de la vague de gravité. Et John Bradley aka Samwell Tarly dans Game of thrones, qui apporte une touche d’humour dans ce rôle improbable de nerd improvisé ingénieur NASA. Reste un mystère : Emmerich parvient à refaire un Independance day vingt-cinq ans plus tard, ayant exactement la même tronche. On dirait un film de 1996. Un film à l’ancienne, complètement daté. Qui l’a décongelé ?