Fin d’automne.
5.5 Curieusement j’étais très curieux de voir ce cinquième opus du DC cinematic universe. Certes je n’avais pas du tout aimé le Justice League sorti en 2017 – sans trouver ça honteux non plus, mais ni plus ni moins dans la lignée des opus précédents – mais il me semble que c’est sans précédent cette histoire de refaire un film quatre ans après sa sortie initiale. Il y avait une réelle excitation dans cet étrange projet, tellement loin de ce qui se fait dans cette industrie si calibrée.
De voir Zack Snyder reprendre un bébé qui lui a échappé – Il avait quitté la post production car il avait perdu sa fille, Autumn et les studios ont confié le bousin à Joss Whedon qui en a réalisé un film très différent, imposé par les studios, bref un truc sans âme) et d’en faire tout autre chose. Un film qui déjà dure quatre heures, au lieu des deux heures offertes par Whedon. Et un film en format 1:33 ce qui dans le genre est une première, non ?
Zack Snyder’s Justice League est du pur Snyder. Que je peux adorer quand il fait Sucker punch, détester quand il pond sa vision de Watchmen. Là c’est le juste milieu pour moi. La première heure je trouve ça génial, vraiment. Les deux heures suivantes plus conventionnelles et le final partagé entre le jubilatoire (le combat contre Steppenwolf) et le navrant (l’épilogue interminable).
Mais je le répète, le film me fascine surtout pour sa fabrication. Je conseillerais de le voir rien que pour sa fabrication. Surtout à ceux qui détestaient le premier Justice League. Je me demande pourquoi son Batman vs Superman est si nul ? Je ne comprends pas trop ce qui se passe avec le cas Snyder. Mais je suis content d’y avoir relativement retrouvé de ce qui me plaisait chez lui, partiellement dans L’armée des morts, volontiers dans Sucker punch.