Les mousquetaires du décalque.
4.0 S1.
La curiosité parfois… On m’avait pourtant prévenu que Je te promets était un remake archi fidèle mais francisé de This is us. C’est peut-être bien ce qui me rendait le plus curieux in fine. En effet c’est carrément flippant. Y a parfois exactement les mêmes scènes, les mêmes dialogues, les mêmes couleurs de vêtements. Ce n’est évidemment pas hyper intéressant du point de vue du récit car tout est pareil à quelques détails près. Ici la série choisit des dates clés, de façon à contextualiser lourdement son récit : l’élection de Mitterrand ou la finale de 98, par exemple. Il y a vraiment un truc populiste, didactique, très TF1 en somme, qui n’avait pas sa place dans This is us. Même chose pour l’utilisation musicale, qui emprunte tout un pan de la variété française. Et pourtant, ça fonctionne globalement. Le casting est super, notamment. C’est du bon copiage, disons. Ce n’est pas mauvais mais ça pose tout de même une question essentielle : Quel est l’intérêt, autre que le fric, l’audience, de produire la même série qu’outre atlantique, plutôt que, je ne sais pas, diffuser la série originelle ? Aucun je crois. D’ailleurs TF1 a cartonné avec Je te promets, M6 s’est planté en diffusant This is us. Cqfd, même si c’est aussi beaucoup une affaire de marketing…
S2.
En tant que pur remake de This is us, Je te promets a le bon goût de lui être fidèle jusqu’au bout, reproduisant aussi ses défauts. Ainsi, cette deuxième saison, au même titre que son illustre modèle, est moins réussie, moins équilibrée, plus foutraque, tout en étant la suite directe, logique de la première saison, capitalisant essentiellement sur notre attachement à chacun de ses personnages et à ce deuil impossible à faire. Vu sans déplaisir, là aussi, mais bien entendu ça me donne surtout envie de replonger dans This is us : Je dois me lancer la troisième saison. J’ai d’ailleurs revu le pilot de This is us, juste après avoir terminé Je te promets. Ça m’a une fois de plus mis sur le carreau. Tout y est un peu miraculeux, fragile, puissant. Et puis ça s’ouvre sur Death with dignity, de Sufjan Stevens puis se ferme sur Watch me, de Labbi Siffre. Et c’est régulièrement toujours de cet acabit. Je n’ai rien contre Johnny, mais son « Je te promets » qui revient en début et en fin d’épisode soit deux fois douze fois deux fois si on compte les deux saisons, c’est BEAUCOUP TROP pour moi.
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