La bande à Fifi : Le monde des ténèbres.
2.0 Il y a une volonté chez Lacheau & Cie de revisitation de leurs classiques, influences et madeleines. Après avoir remaké Le Jouet, avec Babysitting, en le malaxant avec un gros zeste de Projet X / Very bad trip, ils avaient d’emblée offert une suite, dans le même esprit comme le Splendid avait pu le faire en son temps avec Les bronzés. C’était tout aussi drôle et tout aussi lourd, surtout ça avait l’ambition de faire des films de troupe. Malheureusement, leurs Bronzés 3 est arrivé beaucoup trop vite : Alibi. com (de Lacheau) puis Épouse moi mon pote (de Boudali) c’était horrible. En parallèle, Reem Kherici (aussi membre de la bande à Fifi) réalisait ses propres trucs, les sympathiques autant qu’ils sont oubliables Paris à tout prix (2013) & Jour J (2017). Tout ça pour dire que j’avais volontairement fait l’impasse sur les projets qui suivirent : « Nicky Larson » d’abord, « 30 jours max » ensuite. Super héros malgré lui confirme leur état de forme : C’est le néant complet. Il n’y a plus rien qui ne soit ni drôle, ni subversif, ni rythmé, ni impertinent. Au mieux le film cumule les clins d’œil à la culture super héros et dans le meilleur des cas c’est pour voir un figurant à rouflaquettes sortir d’une Dacia Logan ou pour apprendre que Michelle Thor a perdu son marteau. C’est dire le niveau. Le reste du temps c’est vannes sexuelles et scato en rafale, notamment une ribambelle sur la taille de la bite de Philippe Lacheau. Passionnant. Seule blague osée : une scène en référence à Alec Baldwin, où l’on apprend que « Tom Cruise » a pris une balle dans le cul, suite à une arme malencontreusement chargée sur un tournage. Blague involontaire puisque le film est tourné avant le drame en question. C’est à l’image du film in fine devant lequel on rit parfois mais toujours de malaise et contre lui.
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