« Salaud ! Neurologue de mes fesses ! »
5.5 S’il en a même tiré un remake (que je me refuse toujours de voir) avec Timsit & Berry, difficile encore aujourd’hui de ne pas considérer L’emmerdeur comme un film de Francis Veber : Tout Veber ou presque y est déjà. Notamment ce curieux duo, apparemment mal assorti qui se révélera touchant et complémentaire. Plus tard ce sera, pour le meilleur de Veber, Pierre Richard & Gérard Depardieu aka Pignon/Perrin & Lucas/Campana Mais on peut déjà y trouver de belles prémisses au sein de celui formé dans Le Jouet, entre un gosse de riche et un monsieur qu’il a entrepris qu’on lui offre. Très beau film, qui compte beaucoup pour moi et qui sera finalement le tout premier film de Veber, en tant que réalisateur. Car s’il écrit L’emmerdeur c’est bien Édouard Molinaro qui se charge de le réaliser. Et Molinaro, c’est souvent très moyen, pour rester poli mais ici il s’en tire plutôt bien, surtout durant la première partie du film, toute l’installation et la présentation des deux personnages jusqu’à ce que leurs chemins se croisent enfin. Quand le moment attendu arrive, que le film apparemment noir (Ventura tient le rôle d’un tueur à gages missionné pour éliminer un parlementaire) se transforme en buddy movie, le film se repose quasi intégralement sur les présences de Brel & Ventura, géniaux tous les deux. Puis le film en fait finalement trop, se perd dans ses gags, accélère son tempo, sort beaucoup trop de cet immeuble. Ça devient un peu trop n’importe quoi. Mais on s’en remet à cette étrange association d’acteurs et le film reste malgré tout relativement plaisant jusqu’au bout.
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