Aliénation artificielle.
2.5 On croirait un film construit selon un algorithme lobotomisant. Rien n’a de sens, rien ne vit, rien n’est soigné, comme si le type aux manettes se disait que son spectateur s’en tape, qu’il vient se divertir et qu’il n’est pas nécessaire d’emballer correctement le bousin. C’est un genre qui m’a toujours attiré, la comédie explosive en forme de buddy movie. Die Hard en serait évidemment la pièce maîtresse. Ici un influenceur raté se retrouve à faire équipe, à la faveur d’un quiproquo (auquel on ne croit pas non plus) avec un tueur à gages professionnel. Kevin Hart avec Woody Harrelson, donc. Sur le papier ça peut faire une chouette comédie du dimanche soir. Dans les faits c’est archi nul, balisé, complètement dépourvu d’idées. Le degré zéro de la mise en scène, puisque c’est réalisé par Patrick Hugues mais on se demande si ce type existe ou si ce n’est pas déjà un robot. Preuve à l’appui, la seule scène où l’on se dit qu’il tente un truc : Le plan séquence dans la salle de boxe à la fin, qui ne fonctionne jamais car il est faux, charcuté, parfois accéléré, flou, invraisemblable bref dégueulasse comme si c’était un androïde défectueux qui s’en était occupé.