Ma petite caserne.
4.0 Je n’échange pas un « Backdraft » contre dix « Hommes du feu ». Plus sérieusement je trouve que ça fait partie des Jolivet ratés. On sent qu’il veut filmer le travail, des hommes et des femmes au travail, mais je n’y crois pas une seconde, c’est trop (mal) écrit et dialogué notamment. Quant aux diverses situations elles relèvent beaucoup d’une suite de péripéties trop écrites, trop carrées, comme si Jolivet tenait à faire catalogue exhaustif du quotidien d’une caserne de pompiers. Ou alors il eut fallu qu’il reste davantage chevillé à sa femme du feu, incarnée par Emilie Dequenne, qui me semble souvent un peu à côté et encore plus ici, dans le bon sens : Le cœur du film se jouait dans cette anomalie à mon sens et non dans cette chronique préfabriquée qui manque d’incarnation. Il me semble que Beauvois s’en tire nettement mieux quand il filme le quotidien d’un flic d’Etretat dans Albatros. Sans doute parce que tout l’attention se porte sur lui, au travers des évènements qu’il croise. Il y avait peut-être un super docu à faire.