Un plan sur la comète.
5.0 Chacun sait (si vous me lisez parfois) que le cinéma catastrophe est un genre qui me réjouit et pour lequel je suis généralement indulgent. Là-dedans il y a bien sûr à boire et à manger, il y a des films intouchables mais aussi des bouses innommables. Et il y a des films catastrophe purs et d’autres où la catastrophe est surtout une toile de fond.
Greenland renoue plutôt avec le genre dans sa forme la plus classique et bas du front qui soit, avec un récit clairement apocalyptique, mais aussi au moyen d’un traitement plus intimiste puisque tout se vit à travers les yeux de cette petite famille, privilégiée car se retrouvant sélectionnée pour se mettre à l’abri dans un bunker. Mais tout va très rapidement se compliquer, j’essaie de pas trop en dire.
On est donc proche de Deep Impact sur le papier (une affaire de comète qui s’approche beaucoup trop près de la Terre) mais plutôt du côté du Pic de Dante dans l’exécution. Voire de Twister (ou récemment du plus dispensable San Andreas) puisqu’il s’agit ici aussi d’un récit de remariage.
Bon, Gérard Butler n’est pas un très bon acteur, ce n’est pas un scoop. Quant au film, il lui manque clairement des sous pour donner un peu de corps, d’ampleur à sa catastrophe : Quand bien même tout soit vécu à hauteur d’Hommes, ça manque de fulgurances, d’images qui impriment la rétine, d’une ambiance vraiment anxiogène, on est loin, très loin, de La guerre des mondes, auquel on pense parfois.
Pire, Greenland est coupé en deux dans sa photo : Sous prétexte (?) qu’un énorme bout de comète se fait très menaçant, l’image de la deuxième partie vire au jaune pisse alors que le film était jusqu’ici plutôt gris. C’est gênant. Et pourtant le film m’a séduit car il ne se pose jamais, qu’il redistribue de nouvelles cartes en permanence. Il ne surprend pas si on le prend dans sa globalité mais par petites touches. J’étais sans doute bien luné, j’ai trouvé ça chouette.
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