Vision dead.
3.0 Il y a deux façons d’aborder ce nouvel opus de la giga franchise Marvel : Soit par le prisme de la continuité qu’il génère (Les fans du MCU sont aux anges) soit pour l’envie de revoir aux commandes un Sam Raimi qu’on n’avait plus vu depuis dix ans (Les fans d’Evil Dead y vont le cœur serré).
Si (comme moi) on n’est ni fan de Marvel ni de Raimi ça n’a aucun intérêt de regarder ce machin, qui opère donc un processus un peu schizophrène, tant à la fois Raimi tente des choses mais qu’il doit être surveillé et entravé par Kevin Feige en permanence, et tant le film, au sein de la franchise, est un pur produit destiné aux fans qui ne ratent rien, des films aux multiples séries qui s’y relient : Ici donc il vaut mieux avoir vu Wandavision si j’ai bien compris ? Moi ça ne m’intéresse pas cette façon de faire. Bientôt il faudra avoir jouer à tel jeu vidéo pour comprendre un de leurs films, avoir acheté un hors-série spécial, un produit dérivé essentiel. C’est l’horreur.
Rapidement sur le film : C’est une bouillie indigeste, qui ne tient même pas ses promesses de multiverse, je parle au niveau visuel. Ça ne propose absolument rien, un peu à l’image de cette scène, aveu d’échec magnifique, qui dure vingt secondes ou l’on traverse brièvement plusieurs univers – animation comprise – avant d’atterrir dans un monde qui n’est qu’une copie plus colorée de notre monde, où les feux rouges, tenez-vous bien, sont verts, et vice versa. La nullité du truc. Autant revoir le superbe film d’animation Spiderman into the spiderverse.
Alors, dans un élan d’indulgence, on pourra se satisfaire des petites saillies gores – c’est clairement le plus horrifique de la saga, heureusement, avec un Raimi aux manettes – mais on sent trop les petits copiés collés (d‘Evil Dead, essentiellement) pour faire plaisir aux fans de Raimi. Le reste c’est comme d’habitude, des dialogues lourdauds en champ contrechamp et des effets spéciaux immondes.