Sauve qui peut (l’amour).
1.0 Le dernier Bozon s’ouvre de manière aussi étrange que malaisante via une construction / déconstruction (par le montage) qui évoque d’emblée le Godard des années 80 mais qui bientôt tournera plutôt au récit à la Rivette (la vie, le théâtre) malheureusement plus proche de Duelle que de La bande des quatre, dans un vertigineux programme théorique et abstrait qui n’a d’égal que l’ennui monstre qu’on éprouve devant chaque scène, doublé d’un sublime frisson de la honte devant chacune des chansons. Je ne pensais pas voir un film aussi embarrassant cette année que ceux de Jean Pierre Jeunet et Claude Lelouch. Je me trompais car c’était sans compter sur Serge Bozon, qui livre une nouvelle purge léthargique dont il a le secret. Probablement son pire film, à faire regretter le Don Juan de Jacques Weber, c’est dire.