Dark pesticide.
6.0 Tout aussi appliqué et télévisuel que L’affaire SK1, déjà réalisé par Frédéric Tellier, néanmoins celui-ci tient mieux la distance, par son rythme, son montage, son interprétation (Gilles Lellouche en avocat rouillé et déterminé, Pierre Niney en lobbyiste infect et sournois, tous deux excellents, mais gros bémol sur le jeu d’Emmanuelle Bercot en activiste forcenée, qui tire constamment sur la corde mélodramatique) pour traiter d’une affaire de pesticides aux retombées drastiques sur la population. Le film s’inspire de l’affaire des Monsanto Papers, la tétrazine (désherbant inventé) remplaçant le glyphosate, mais tout de ce mélange de film dossier / thriller parano sonne vrai, efficace, très travaillé en amont – et scénarisé par le même homme que celui de Boite noire – un peu comme dans le récent beau film de Todd Haynes, Dark waters. C’est peut-être un peu trop américanisé dans ses effets, mais c’est plutôt une bonne surprise.