La tribu de Dana.
5.5 Sept hommes en pleine crise existentielle se retrouvent dans le même stage de thérapie en pleine nature dans la Drome, dans le but de déconnecter avec le monde et reconnecter avec soi. L’occasion de virer les téléphones, les infos, les réseaux sociaux et tout le reste. Le film est loin d’être fin (son titre, déjà, en clin d’œil miroir à celui d’Almodovar) aussi bien dans ses tentatives d’humour (sexiste ou scato, et c’est à peu près tout) que dans sa volonté de placarder son discours écolo. Néanmoins, quelque chose prend, quelque chose d’un peu casse gueule au préalable (prologue nullissime) mais qui génère du rythme, une curieuse alchimie entre toute cette troupe d’acteurs / personnages (Lhermitte, Demaison, Demolon, Stocker, Ramzy, Gregorio, Baissette de Malglaive) un peu à vif, réunis autour d’une Marina Hands toujours aussi géniale, qu’elle joue dans Lady Chatterley, la série Mytho ou ici. Le regard de Dana sur l’ensemble de sa tribu est in fine tendre, bienveillant, c’est sans doute ce qui m’a séduit. Et puis j’ai ri à de nombreuses reprises, je n’en demandais pas tant.