L’éternité et huit jours.
6.0 Bass reprend une nouvelle de Bradbury et livre un film aussi kitch et riche visuellement, qu’il est passionnant sur le papier : Sur une planète distante, les descendants d’un vaisseau qui s’est écrasé sont sujets à des forces mystérieuses. Cette petite communauté d’êtres humains envoie le dernier né de ses enfants, sobrement surnommé « l’élu » afin d’accomplir un voyage impossible dans le but de leur faire retrouver une « temporalité normale ». Car la durée de vie sur cette planète sans lumière, sans végétation, est limitée à huit jours. Comment vivre, apprendre, ressentir, aimer en si peu de temps ? Chaque jour, le garçon franchit une étape, aventures plus farfelues les unes que les autres, et vieillit à vue d’œil. Au bout du chemin la réussite se pare d’un attribut aussi spirituel que dans le final de L’homme qui rétrécit : Vivre vingt mille jours et non huit c’est vivre une éternité. Alors, lequel de ces jours sera le plus beau ? Tous. C’est très beau. Un peu comme si La forteresse noire rencontrait L’histoire sans fin et les obsessions graphiques habituelles de Bass.