L’impossibilité d’une île.
2.0 La scène inaugurale de l’hydravion évoque rapidement le cinéma aérien de Michael Mann or dès la séquence suivante, nous ne sortirons plus de ce huis-clos, décor blanc dans une île-prison. Dans un futur proche, non identifié, il s’agit de suivre deux détenus et un génie scientifique, qui en échange de leur coopération en tant que cobayes dans des expériences émotionnelles, leur offre des privilèges, remises de peine et une liberté relative dans l’enceinte du pénitencier. Spiderhead sera essentiellement une somme de ces entretiens expérimentaux, en champ-contrechamp, dans un univers glacé, léché, clinique, que la mise en scène, d’une platitude alarmante, épousera à merveille. Un film concept qui repose exclusivement sur son concept de dystopie fasciste où l’on administre des molécules aux prisonniers afin qu’ils obéissent aux ordres. Le reste n’a aucun intérêt. De Kosinksi en 2022, on préfère de loin son très beau Top Gun Maverick.