Les bronzés font du jet ski.
2.0 Allez hop, une soirée films de requins, ça faisait longtemps. Je sais être indulgent dès qu’il s’agit de films de requins. Je sais mettre de côté mon amour des Dents de la mer, accepter que Spielberg dormira toujours sur ses deux oreilles. J’aime beaucoup Open water ou 47 meters down et prends un peu de plaisir devant Jaws 2 mais aussi devant Peur bleue, ou Instinct de survie. Bref je suis bon public devant des grands blancs aux dents acérées affamés de chair humaine.
Shark bay n’a pourtant pas fait illusion longtemps : On s’aperçoit rapidement que le quintette de personnages en plein springbreak au Mexique sont plus débiles les uns que les autres ; qu’il n’y en aura qu’une à sauver, dans un élan d’indulgence, parce que c’est la seule à ne pas être hautaine face à ce monsieur en chaise roulante qui s’est fait bouffer les guiboles par un « grande blanco » ; que ce sera donc la seule à s’en tirer in extremis et qu’on ne tremblera jamais pour ses potes, d’autant qu’elle apprend durant le récit que son mec, présent, l’a trompée avec sa pote, présente aussi. Ils seront punis dans les règles de l’art, bien évidemment.
Bref ça démarre comme un très mauvais Spring breakers et ça mute en un très mauvais Open water, puisque les gogols ont cru bon de chourrer des jet ski et de faire les cons avec, pour se foncer dedans et être esseulés en pleine mer. La suite sera cousue de fil blanc. Avec un point positif, l’attention portée aux plaies, superbe travail de maquillage. Et un point négatif colossal : le requin en numérique est d’une laideur infâme. Pourquoi le montrer ? si c’est pour montrer ça ? En bonus, toute la dernière partie où il part en chasse façon squale vengeur est complètement invraisemblable, alors que dans sa partie centrale, nocturne notamment, le film avait su ménager ses effets et installer un peu de tension.