Deux ou trois choses qu’il sait de lui.
5.0 Petit film de 7 minutes, pour le programme Court-circuit d’Arte, tourné dans son appartement et monté en quatre heures, Jean Luc selon Luc n’est rien d’autre qu’un hommage décalé à Godard signé Moullet, qui ne change rien à son ton et son impertinence habituels parce que c’est Godard, son père dit-il – puisqu’il a financé son premier film, Un steak trop cuit – qui voyait en lui un « Courteline revu par Brecht ». Moullet profite de l’expo Godard à Beaubourg, s’assoit à une table et s’entoure de cartes postales à la manière des héros des Carabiniers. Il tire alors une quinzaine de chapitres, de quelques secondes chacun, afin d’identifier les traits caractéristiques de l’auteur d’A bout de souffle. En scrutant l’anecdote inédite, cette brève collection s’avère pourtant moins anecdotique qu’affectueuse et passionnante.