Cœur de pierre tombale.
4.0 On a beau être dans une pure bisserie italienne, avec des zombies dans un cimetière, deux fossoyeurs chelou, des gros boobs et un romantisme bien macabre, le film de Michele Soavi, ancien assistant de Dario Argento, fait très marqué 90′s dans le ton, le rythme, les plans, quelque part entre Gilliam & Jeunet. Ou du Romero revu par Gondry. Il m’évoque ce qui m’ennuie aussi chez un Del Toro, chez qui je vois des idées, de la virtuosité mais paradoxalement aussi un cinéma assez froid, carré, désincarné et pas si fou qu’on le dit. Dellamorte Dellamore surprend un peu au début, par la bizarrerie de ses plans, puis plus vraiment, on s’y fait, on s’ennuie. Et à force de tout mélanger, il n’émeut pas plus qu’il ne fait rire. Suis allé au bout pour la forme (C’est le cas de le dire) mais globalement ça m’a laissé à quai. En grande partie à cause du « héros » que je trouve un peu faible. Et du manque de surprises. Le film va me surprendre sur une scène, celle visuellement magnifique de l’ossuaire, puis sur un plan, celui de la boule à neige, le tout dernier donc. C’est un peu tard. À noter que je ne suis pas giga fan de sa bande originale. En revanche c’était cool de voir « trois fois » (dans trois rôles, trois femmes amoureuses du gardien de cimetière) la belle Anna Falchi.