Pas de printemps pour les punks.
3.0 Le récit se déroule en 1994, au large de Miami. Il y est question d’un sous-marin russe, d’une plaque ancestrale mystérieuse, d’un raz de marée, d’une île sous les eaux, d’un gang de bikers, d’un duo de vétérans du Vietnam et du mythe de l’Atlantide. Un grand bazar, donc, réuni au sein d’un film post-apo, mais plutôt à la croisée de plusieurs genres. Aucune logique là-dedans, à l’image du montage, aussi organisé que la stratégie du groupe de survivants. On sent que ça s’inspire à la fois de Mad Max 2, des Voitures qui voulaient manger Paris, d’Assaut. Mais Deodato n’est ni Miller, ni Weir ni Carpenter. Au moins cette fois il ne cherche plus à choquer en sacrifiant des animaux façon Cannibal hollocaust. Ni à faire du faux réel. C’est un gros nanar, à la fois très généreux, en fusillades, cocktails molotov et autres explosions, mais aussi complètement à la rue dans sa gestion de l’espace, du temps, du nombre, des bastons, de la musique. C’est catastrophique, à l’image de ces bruitages ridicules ou de ces exécutions identiques à renfort de aaaaahhh répétitifs des atlantes, ces aigles de la route proto-punks aux déguisements et maquillages complètement kitchs qui crèvent ici par centaines. Et pourtant il y a du décor, des lieux qui en imposent. Mais tout y est trop charcuté, bourrin. Rigolo ou consternant suivant l’humeur, donc.