La guerre des doses.
2.0 « Alors si vous voulez le sortir de la merde, je vous conseille de ranger votre robe d’avocat au placard et d’enfiler une paire de bottes parce qu’il va falloir fouiller profond » : Réplique presque sage dans un film d’Olivier Marchal, mais comme elle nous est offerte par Sophia Essaidi c’est drôle. Miscast parfait tant on sent qu’elle est gênée d’être là, au milieu de mecs qui ne font que des allusions à leurs chibres. Le grand écart pour elle cette année avec son rôle dans Les Combattantes, la petite série TF1 qui coche toutes les cases woke en pleine première guerre mondiale, et son rôle de cheffe de la police des stups dans ce gros truc fasho qui se complaît dans son dégueuli macabre. Elle traverse le film en fantôme. Le reste du casting féminin est réduit à ne jouer que des camées ou des putes, ou les deux.
Un cru tout aussi beauf que d’habitude, en somme, mais l’aspect fresque joyeusement grandiloquente du maxi best-of qu’était Bronx s’est un peu évaporé au profit d’un récit plus ramassé, glauque à l’extrême, dont on retiendra finalement qu’un visage, celui d’Alberto Ammann, qui joue ici le grand méchant tortionnaire, et qui vient apparemment de la série Narcos. Il fait vraiment froid dans le dos. Pour le reste tout est à l’image de Kenza Fortas (tellement géniale dans Sheherazade) : complètement nul, désincarné, sinistre et déjà vu mille fois chez Marchal qui ne fait que radoter de la merde depuis quinze ans. Overdose porte toutefois bien la patte Marchal, autant qu’il porte bien son nom et cerise moisie sur le gâteau de merde : Le film est dédié à Jean-Paul Belmondo. Au secours.