Le petit pensionnat.
5.0 Si l’on s’en tient à son intention, le dernier film d’Alice Rohrwacher, produit par Disney, suivrait les péripéties de petites filles rebelles à l’intérieur d’un pensionnat catholique à l’approche de Noël pendant une période de guerre imaginaire. Mais nous ne verrons pas grand-chose, ni de ces péripéties en question ni de ce décor qui peut renvoyer à celui de la seconde guerre mondiale. Le film, inspiré d’une lettre, réussit à échapper à son scénario, en somme, ce qui déjà impressionnait dans le très beau Lazzaro felice mais ne captive pas pour autant tant il manque de corps, de scènes, d’un enjeu fulgurant. Qu’elles soient orphelines ou religieuses, les personnages peinent à exister au-delà du geste, un peu à l’image de Valeria Bruni Tedeshi, la femme au gâteau aux soixante-dix œufs, qui traverse le décor sans qu’on y croie. Le pupille ne manque toutefois pas de charme : Il se passe quelque chose dans son générique d’ouverture, dans le choix des cadres, dans les transitions animées, dans cette façon qu’ont les enfants de chanter le récit puis dans la destinée du gâteau. Ça reste relativement dispensable. Mieux vaut revoir Lazzaro. Ça me rappelle toutefois qu’il faut que je voie Les merveilles, d’Alice Rohrwacher, je l’ai sous le coude.
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