« Deux mille huit cents pages, d’un coup, il a pas supporté. C’est pas un intellectuel »
5.0 Je m’attendais à un nanar des familles puissance dix (ce titre déjà…) d’autant que c’est l’adaptation d’une pièce. Mais la première partie est plutôt chouette, dans la veine de Viens chez moi j’habite chez une copine (Patrice Leconte, 1981) ou Marche à l’ombre (Michel Blanc, 1984) car on suit le quotidien de deux losers (Sam & Paul, Auteuil & Jugnot) sur le point de l’être encore davantage quand Sam se retrouve au chômage. Ça ira même jusqu’aux huissiers. « Comment on va faire sans télé ? » se lamente Paul, qui passait ses journées devant. Autrement dit : Comment fait-on sans fiction pour échapper au réel ? Il ne reste plus qu’à devenir sa propre fiction et voilà nos deux paumés décidés à commettre un braquage, prenant exemple sur ceux des films ou d’autres faits divers qu’ils suivaient sur la petite lucarne. La deuxième partie sera plus attendue : une sorte de version casse du Père Noël est une ordure, la drôlerie en moins (quelques dialogues font mouche mais dans l’ensemble c’est très poussif). Un banal huis clos qui devient pièce de théâtre filmée, où les acteurs s’amusent comme des fous. Nous moins, jusqu’à une sortie de banque très décevante car bâclée.
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