Les contrebandiers provençaux.
3.5 Trois ans avant Les Aventures de Robin des bois, de Michael Curtiz, le maquis provençal remplace la forêt de Sherwood : Un fervent admirateur du bandit Mandrin, qui vient d’être exécuté, prend sa place, reconstitue une bande et pille les riches pour donner aux pauvres. On jurerait qu’il s’agit de l’adaptation d’une pièce de théâtre tant l’action y est retranchée dans un espace rabougri, tant le dialogue y est aussi sophistiqué que permanent, un peu comme chez Pagnol : la présence de Raimu accentuera cette impression. Mais c’est l’adaptation du roman éponyme de Jean Aicard – dont Hugon adaptera deux autres œuvres – et une histoire librement inspirée de celle de Gaspard de Besse, dit le Mandrin provençal, ou le brigand des garrigues, à la fin du XVIIIe siècle. Rien de transcendant, à mes yeux, c’est bien trop bavard, un peu comme plus tard dans les films de cape et d’épée d’Hunnebelle. Mieux vaut revoir le superbe film de Rabah Aimeur-Zaimeche : Les chants de Mandrin.