La grève.
4.0 La colle, le précédent film de Castagnetti, qui prenait (un peu trop) ouvertement Breakfast club & Un jour sans fin comme modèles – tout le monde les prend pour modèles, ça devient embarrassant – avait ses défauts mais les transformait en qualité, assez miraculeusement : en faisant répéter à l’infini cette journée de colle, les personnages antipathiques prenaient de l’étoffe, l’hystérie d’ensemble devenait contagieuse, la rom’com neuneu apparaissait touchante (je reviens pas sur ce film-là, j’en avais suffisamment parlé à l’époque, je conseille de le tenter, c’est vraiment chouette, léger et pas bête).
L’école est à nous ne réitère malheureusement pas ce semi-exploit. Le film est parfois attachant, peut-être paradoxalement davantage grâce aux profs qu’aux élèves cette fois, mais c’est globalement trop naïf dans l’ensemble. Et puis formellement c’est à peu près tout le contraire du fond défendu par la prof de maths, clairement l’héroïne du film : c’est d’une platitude désarmante. Y a rien de pire qu’un fond subversif dissout dans une forme scolaire. Je suis un peu dur car le film est charmant mais quand tu te permets de remettre en question tout le système scolaire en filmant ça avec zéro idée c’est très embêtant.