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9.0 L’arc narratif tournait au préalable autour de la mort du père : C’était un déni généralisé dans la première saison, l’acceptation dans la seconde. C’était très beau. Parfois un peu exagéré dans ce petit côté très affecté ou ce suspense permanent, mais sans cesse compensé par une force mélodramatique inédite, une galerie de personnages passionnants, une écriture au cordeau.
S’il s’agit de tourner encore autour de cette disparition, la troisième saison sera celle de renaissances, et d’ouverture. Il sera par exemple moins question, dans le passé, de Jack que de son frère, (supposé) mort au Vietnam. La série investit donc aussi ces années-là et continue de faire chevaucher les temporalités avec la limpidité qui la caractérise. Et travaille les redéploiements de Kate, Randall & Kevin. Sur une année entière, grosso modo.
Kate est plongée dans sa grossesse puis son accouchement, aux côtés de Toby, évidemment (qu’ils sont beaux tous les deux) : la scène de la couveuse, je m’en suis pas remis. Randall se lance dans une autre aventure en tant que conseiller municipal. Quant à Kevin, il se projette avec Zoé et devra bientôt refaire face à ses addictions. La plus belle chose à voir se trouve du côté de Randall & Beth, qui traversent une crise de couple insoluble si chacun souhaite s’épanouir dans sa nouvelle vie professionnelle, la politique pour l’un, la danse pour l’autre.
Pas certain d’avoir été si ému, constamment, par une série télé que par This is us, franchement. Et notamment par cette troisième magnifique salve. C’est simple, je termine chaque épisode en miettes. Cette saison est plus belle que la précédente, plus homogène, cohérente, renouant ainsi avec l’excellence miraculeuse de la première.