Le roi de l’évasion.
5.0 Le souvenir du Vidocq, de Pitof est si douloureux que je m’attends au pire sitôt qu’un film entreprenne de conter les aventures du célèbre ancien bagnard. À ma grande surprise, le visionnage de la version qu’en a tiré Jean François Richet, sans toutefois vraiment me séduire, ne m’a jamais semblé désagréable. C’est une grosse production là aussi mais le film n’est jamais noyé sous un déluge numérique : la reconstitution est soignée, la photo de Manu Dacosse réussie, les effets visuels jamais ostentatoires, l’interprétation impeccable – et il y a de vraies gueules, en premier lieu August Diehl. Le film est sombre, brutal mais manque sans doute un peu de souffle, de rythme, d’ampleur dramatique pour être une franche réussite de cinéma français historique et populaire. Il partait de tellement loin pour moi que ce fut presque une bonne surprise, me concernant.