Les désastreuses années 30.
2.0 Cette veine théâtrale d’Ozon (Huit femmes, Potiche, L’amant double…) ne m’intéresse pas beaucoup. Mais celui-ci c’est high level : Aussi atroce que l’accent de Dany Boon tentant d’imiter Raimu, le dernier Ozon est un théâtre de boulevard complètement atone, véritable polar sous cloche, qui s’en remet à ses petits numéros de comédiens plongés dans leur cabotinage respectif et des clignotants metoo grossiers transposés dans les années 30. Quant au propos revendiqué féministe (la revanche judicaire des femmes) il est liquidé par l’obsession du film à créer des personnages féminins antipathiques, vénéneuses, arrivistes, superficielles. C’est tout de même un comble que le personnage pour lequel nous avons un peu d’empathie soit celui incarné par Dany Boon. La scène de procès est pire que la scène interminable au commissariat qui la précède. Les nombreuses scènes d’appartements n’en parlons pas. Et il y a le dernier tiers, avec l’arrivée d’Hupert en sosie d’Armande Altaï. L’enfer. Un film qui fait peut-être davantage théâtre que la pièce dont il s’inspire.