Un train vaut mieux que deux tu l’auras.
6.5 Remake de l’excellent film de Fleischer, L’énigme du Chicago express (ils partagent d’ailleurs tous deux le même titre original : The narrow margin) Le seul témoin est pourtant un thriller typique de ceux qu’Hollywood offre dans les années 90.
Une femme est témoin du meurtre d’un avocat. Elle s’enfuit au Canada et se cache dans les Montagnes Rocheuses. Un procureur s’empare de l’affaire et file à sa recherche afin de la faire témoigner. Très vite ils sont pris en chasse par des tueurs.
Au même titre que son modèle, le gros de l’action se déroule dans un train, d’un couloir à l’autre, entre les compartiments et le wagon-bar, dont on ne s’extraira que le temps des brefs escales (dont une nocturne très anxiogène) et d’un final sur le toit du train, qui servira, entre autres, de matrice au final de Speed. Mais avant cela il y a aussi une superbe poursuite voiture-hélicoptère entre chemin de terre et forêt de pins.
Et le film parfois se pose (pour mieux rebondir), notamment lors de la superbe scène de dialogue entre Anne Archer et Gene Hackman dans le compartiment, quand elle lui explique qu’elle n’est qu’un témoin gênant. Le jeu de lumières qui fait naviguer le plan entre le noir total et l’éclairage par les persiennes c’est magnifique.
C’est un beau film hitchcockien. On sait combien Hitchcock était un adepte du suspense ferroviaire : La mort aux trousses, L’inconnu du nord express, Une femme disparaît. J’adore les films de trains : Du Mécano de la Générale au Pont de Cassandra, de Compartiment tueur a Unstoppable, de Compartiment n°6 à Runaway train, de Snowpiercer à RR. J’adore car la question de la mise en scène s’y pose en permanence. Ça me rappelle que j’avais jadis fait un top 10 scènes de métro.
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