L’île aux trésors.
8.0 Quatre ans après avoir consacré un film aux inuits, Flaherty filme la vie quotidienne des habitants d’une île de Polynésie.
On y verra aussi bien la confection d’une robe samoane « le lavalava » élaborée à partir de l’écorce de mûrier et de graine de santal pour lui donner de la couleur. On y verra la chasse au sanglier et à la tortue géante. La pêche en pirogue, la cueillette de taro.
Mais aussi l’observation en temps réel d’une montée (d’un enfant) en haut d’un cocotier afin de récupérer des noix de coco. Des geysers provoqués par des vagues déferlantes. La préparation d’un feu afin de faire fuir un crabe de sa roche. La cuisson de fruit à pain, taro et bananes vertes et les crèmes de coco, à l’étouffée sous des feuilles. La Danse de Siva.
C’est magnifique. Mais le plus émouvant se joue ultérieurement : La fille Flaherty est allée prendre des sons cinquante ans plus tard de façon à créer une bande sonore au film de ses parents, qui sont restés deux ans sur cet archipel. Et notamment les chants, disséminés ci et là sur des images de quotidien. Et c’est cette version que nous voyons aujourd’hui. Dispo sur Arte. Immanquable.