Dans son jus.
4.5 C’est une suite de petits sketchs (sinon un film à sketchs) anodins souvent, savoureux par instants, limitée à un appartement et une grande bâtisse, et quelques personnages qui vont et reviennent. Une version pantouflarde et « Stéphane Plazza » de Versailles Rive gauche, en somme, avec tout de même quelques idées visuelles, absurdes, chères à Podalydès, comme ce couple en trottinette ou ces deux motards casqués sapés de noir, la glaviole planquée sous un tas de feuilles, un train en bout de jardin, un grenier refuge. Mais aussi quelques gourmandises verbales. Mais ça ne prend jamais. Ni l’idée de ces deux biens immobiliers que tout oppose. Ni celle de « l’agent immobilier » névrosé. Ça ne produit aucune compassion ni empathie pour moi, qu’importent Viard ou Podalydès. Le tout, tour à tour burlesque ou mélancolique, forme un ensemble boulevardier pas très intéressant. Un Podalydès mineur (dans la veine de Bancs publics) pour ne pas dire paresseux, qui n’a pas l’inventivité – pour investir les lieux mais aussi dans l’écriture – qu’il avait pour son studio de Versailles rive gauche ou dans la fine plume de Dieu seul me voit.