L’amour plus froid que la mort.
3.0 Dans le premier plan, Marie Trintignant & Jean Hugues Anglade sont à poil dans un lit, ils viennent vraisemblablement de faire l’amour pour la première fois ensemble. Dans le dernier plan, ils seront dans ce même lit (cadrés pareil) mais habillés : ils viennent de passer la nuit ensemble, à discuter, ils sont devenus un couple, en somme. Entre ces deux pôles, un tunnel de dialogues ampoulés ou monologues incongrus, déclamés dans un jeu si théâtral que j’ai fini par croire qu’il s’agissait de l’histoire d’un couple répétant une pièce ou faisant mine de se rencontrer, un peu comme dans le Copie conforme de Kiarostami. J’ai trouvé ça épouvantable la plupart du temps. Complètement à la merci de deux comédiens récitant leurs petits textes à oilpé, dans un huis clos étouffant dans lequel la mise en scène de Michel Deville n’est qu’à peine notable. Film-concept se déroulant le temps d’une nuit, entre quatre murs, avec deux acteurs, qui jouent un amour qu’on ne perçoit jamais. Très pénible.
0 commentaire à “Nuit d’été en ville – Michel Deville – 1990”