Nanarcos.
2.0 Après la Thaïlande de Pattaya, Gastambide et ses potes ont cette fois jeté leur dévolu sur Medellin, en Colombie. Je mise une pièce sur Dubai ou Mykonos, pour leur prochain navet-destination. J’exagère, je n’avais pas détesté Pattaya. J’irais pas jusqu’à le revoir mais son mauvais goût et son extravagance m’avaient surpris. J’espérais retrouver de cela dans Medellin et surtout qu’il ferait oublier cette daube intersidérale de Taxi 5. Raté, c’est consternant. Je pense que Gastambide hésite entre la comédie et le film d’action, mais qu’il ne sait pas faire les deux ensembles. Le film aligne quelques références cool d’entrée : La chèvre, d’abord (le barraputa et Gastambide, jetlagué qui décide de ne pas aller se coucher tout de suite) puis Very bad trip, avec un réveil tonitruant après une nuit mouvementée mais off. Jusqu’ici c’était pas trop mal. Puis on vire un peu trop vers le french-Narcos (du pauvre) avec un baron de cartel incarné par Tuco de Breaking bad : bonne surprise de le voir là même si son personnage vire au ridicule, comme tous les narco-trafiquants du film d’ailleurs, incapable de viser correctement. Ça se grippe. Ça s’enlise. Gastambide tente de faire du Éric Judor afin de recréer (ou de faire un lourd clin d’œil à) Eric & Ramzy, mais hormis qu’il soit lui aussi chauve et que Ramzy fasse encore par instants sourire, le duo ne fonctionne pas du tout. L’arrivée en piste aux deux tiers de Mike Tyson (qui passe son temps assis à prodiguer des conseils par oreillettes) enterre définitivement le film, qui n’a plus d’idées ni de gags (si ce n’est ceux avec son nain) et s’est pris trop au sérieux, jusque dans son côté père la morale anti-influenceurs. Quant aux nombreuses scènes d’action, ce sont des courses poursuites illisibles, charcutées au montage pour donner illusion de. Atroce, donc.