Madrid underground.
4.0 Vaut pour la curiosité de voir les tous premiers essais d’Almodovar, pas plus. C’est un film visuellement très embarrassant (une sorte de fluo qui suinte) doté d’un récit sans queue ni tête, plombé par des séquences toutes plus over the top, dans le mauvais goût, que les autres : Ici une soirée où l’on mesure la bite des mecs pour le concours de la plus grande, là une nana qui pisse sur la gueule d’une autre, et découvre ses penchants lesbiens et sadomasochistes. C’est avant tout le récit sexuel de trois femmes libres et vengeresses dans l’Espagne post dictature de Franco. On est en pleine Movida, en plein milieu underground drag-queens, et Almodovar semble y faire ses galons. Le film est fauché, construit à la va comme je te pousse. C’est assez vite épuisant mais c’est aussi ce qui fait son charme à la fois subversif et désuet. Ça restera aussi le premier rôle de Carmen Maura.