Sous le vernis bourgeois.
6.0 Sur un canevas scénaristique un peu clichetoneux, Catherine Breillat livre un film à son image. Un film sur la bourgeoisie, mais plus vénéneux que bourgeois, quelque part entre Chabrol et Verhoeven, et pas du tout calibré choc ou sulfureux pour se donner un genre. Exemple, dans les scènes de sexe il y a surtout une volonté de filmer moins l’acte que les visages déformés par l’acte. De la même manière elle prend le temps de disséquer ces mêmes visages durant les dialogues ou les moments plus silencieux. Je suis globalement peu ému par le film mais je trouve ça impressionnant. Et si j’aime assez peu le cap pris lors de la scène pivot, le fait qu’il débouche en écho distordu sur une scène finale si belle me la rend finalement passionnante, grâce en grande partie au personnage du mari, incarné par un Rabourdin, comme à son habitude, brillant. Le dernier plan, brillant, au sens propre, est très fort.