Pionniers.
7.0 Hoyt City, une petite ville de l’Ouest américain fête le souvenir d’Ethan Hoyt, l’homme qui contribua à faire sa renommée. Hannah Semplar, cent ans au compteur, qui fut jadis sa compagne, son inspiration fantôme – avant qu’ils ne se séparent et qu’il fasse enfin fortune – raconte l’histoire de cet homme et par extension la sienne, à une journaliste venue l’interviewer.
Un Wellman méconnu et plutôt sous-évalué dont je n’attendais pas grand-chose, mais qui m’a laissé sur le carreau quatre-vingt-dix minutes durant (il est à la fois très condensé, sec mais très dense), aussi bien dans l’intelligence à déployer son récit (un grand flashback sur plusieurs temporalités), son final bouleversant que son actrice, extraordinaire Barbara Stanwyck.
Le film a cette étrangeté d’être le récit d’une intimité, raconté sous l’angle d’une grande fresque historique. De raconter ce qu’on ne voit pas, l’autre versant de la pièce, ce qui sera oublié des livres d’histoire, en somme. Ou plutôt l’autre point de vue qui lui confère une importance au moins aussi grande. C’est un beau western, doublé d’un grand mélodrame. Beaucoup pensé à Ecrit sur du vent, notamment.